zondag 14 augustus 2011

Interview avec André Lierneux, Ambassadeur de la Couleur


André Lierneux, historien engagé dans la protection du patrimoine de Charleroi et membre du collectif Citoyen Carolo, partage avec nous ses idées sur le projet Couleurs Carolo et sur la passion.

Pour ce projet vous avez travaillé avec des jeunes entre 18 et 25 ans . Pourquoi le désir de travailler avec des jeunes ?
Parce qu'ils sont l'avenir, qu'ils ont des compétences et du talent, de l'enthousiasme et de la pêche, le sens du fun et du travail bien fait. Et que la société dans laquelle nous évoluons aujourd'hui, est exigente, sélective, injuste. Elle laisse dans son sillage trop de laissés pour compte. C'était l'occasion de rappeler , de montrer que tous ces jeunes sont bourrés de qualités que nous avons le devoir de révéler, de valoriser.
 Vous êtes historien. Quel est l’histoire derrière le  château d’eau de Nexans que vous avez transformé ?
Le château d'eau, c'est celui de CDC, la Câblerie de Charleroi, une des multiples divisions des ACEC, les Ateliers de Construction Electrique de Charlero: le fleuron de l'industrie carolo qui, jusqu'au dernier quart du XXè siécle, concentrait le meilleur du savoir faire des ouvriers, techniciens, ingénieurs carolos pour l'exporter tous azimuts. Rachetée par le groupe français Nexans, l'usine est un centre de recherche et de développement essentiel du groupe et un centre de production de câbles de très haute technologie. Le château d'eau de Nexans est donc le symbôle du passé industriel prestigieux de Charleroi, de son présent en profonde mutation et de son futur axé sur les technologies nouvelles.   
Que pensez-vous d’un tel projet, comme Couleurs Carolo ?
Un projet énorme, porté par une équipe inventive, structurée, conduite au quotidien durant de longs mois par un team dynamique, inépuisable, une campagne de communication de haut vol. Charleroi a eu la chance de profiter de tous ces atouts et de tous ces talents. Un merci sans limite à Sancta Media et à son commanditaire, Akzo Nobel.
Vous êtes membre du Collectif Citoyen Carolo. Dans vos statuts vous luttez entre autre contre la paupérisation et son exploitation et pour la reconstruction d'une image positive de Charleroi . Le projet de Couleurs Carolo ajoute un surplus ?
En tant que membre du Collectif Citoyen Carolo, et dans la mesure de nos disponibilités mais aussi compte tenu de l'attente et de la réceptivité de la ville, nous avons comme objectif de partager nos compétences, nos enthousiasmes avec le pouvoir communal et régional pour une relance de la dynamique et une revitalisation de l'image de Charleroi. C'est dans cette optique qu'après analyse du projet tel qu'il nous a été présenté par Sancta fin janvier 2011, nous avons adhéré au programme et nous nous sommes investis sans réserve dans un projet dont nous avions pris immédiatement la mesure. Car il rencontrait les intérêts de Charleroi et des Carolos et les objectifs du Collectif Citoyen Carolo. De toute évidence, ce but a été atteint.
La valeur attachée à votre mission pour Couleurs Carolo est ‘la passion’. Expliquez-nous pourquoi ?
Une ville en crise comme Charleroi ne peut progresser que grâce à la passion. C'est la passion qui m'anime dans les rapports humains, mes activités professionnelles, mes travaux d'historien, mon goût des motos et autos puissantes. Tous ceux qui sont animés par la passion ont le devoir de s'investir dans leur ville, de lui apporter leurs compétences, de booster les indécis, de susciter les enthousiasmes.



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